Patois francoprovençal du Petit-Bugey

Francia Joubert
récit
Saint-Paul sur Yenne

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La dama blansh
La dame blanche


Dzè l tè vo sétè k i vèlyévon le mor. Moryévè korkon, i ton dou trà, i passòvon la né, vèlyévon le mor.
Dans le temps (= autrefois) vous savez qu’ils veillaient le mort. (Il) mourait quelqu’un, ils étaient deux trois, ils passaient la nuit, veillaient le mort.
Mon bô pòrè nèn étà. Sè pò tsè kwi tà. O tà gran, fajé on mèt katr vin dou, le pòrè dè mn eum ka.
Mon beau-père en était. (Je) ne sais pas chez qui c’était. Il (mon beau-père) était grand, faisait 1 m 82, le père de mon mari quoi.
Y avà pò l korbiyòr chô momè, i portòvon su l brankòr. Y avon ramassò le dra mortuér, ta teu prést ikyun.
Il n’y avait pas le corbillard (à) cette époque, ils portaient sur le brancard. Ils avaient ramassé le drap mortuaire, c’était tout prêt ici.
Yon u dou veyévon avoué lui, (i) son sôrtu dyô, dzè la né.
Un ou deux veillaient avec lui, ils sont sortis dehors, dans la nuit.
Lui or a byè préparò l dra, è pwé, kant i son rètrò, o s ta krevi avoué chô dra. Y on du kràrè k i ta la dama blansh.
Lui il a bien préparé le drap, et puis, quand ils sont rentrés, il s’était couvert avec ce drap.Ils ont dû croire que c’était la dame blanche (1).
Y on pra na frous, iz on teut abandenò, le môr, le… è dyô ! I sè son èn alò tsè leu, na frous du tonér. Iz on kru k i ta l môr k èta rvnu.
Ils ont pris une frousse, ils ont tout abandonné, le mort, le… et dehors ! Ils s’en sont allés chez eux, une frousse du tonnerre. Ils ont cru que le mort était revenu.

(1) dame blanche : genre de fantôme.

ouverture de la page 08/09/2011